María
de Ágreda
religieuse conceptionniste
1602 - 1665
Née à Agréda (Soria) en 1602, au sein d'une famille aisée,
elle entra à seize ans
dans
l'ordre franciscain, précisément dans le couvent fondé par sa mère, et en 1627
elle fut nommée abbesse de ce dernier.
La déclaration publique de visions mystiques lui fit
procura la renommée de sainteté, réveillant en même temps les méfiances du Saint
Office. Un premier procès contre elle se conclut par son absolution. Précisément
sa renommée de sainte lui fit recevoir la visite Felipe IV en 1643, lorsque
celui-ci gagnait le front catalan. Dès lors elle devint sa conseillère, et
entama avec lui une prolixe relation épistolaire jusqu'à son décès : elle y
évoque de nombreux problèmes, religieux ou politiques. Progressivement elle prit
l’ascendant sur le roi, ce qui fut mis à profit par les ennemis d'Olivares afin
d’empêcher son retour à la cour et essayer d'éviter la pratique de la nomination
des « valables ». En outre, sa forte influence sur le monarque se concrétisa
dans un grand nombre de décisions qui furent prises dans une perspective
providentialiste et spirituelle.
Elle est l’auteur de « La Mystique Cité de Dieu », publiée
après sa mort, ouvrage dans lequel se reflète sa pensée spirituelle à travers
une biographie de la Vierge. Pour sa rédaction elle s’inspira ―
disent les mauvaises langues, alors que d’autres y voient une inspiration
divine ― des « Évangiles Apocryphes », ce qui a donné à
l'œuvre un contenu hétérodoxe qui lui valut sa condamnation par l'Inquisition et
la Sorbonne en 1696.
Elle est décédé en 1665.

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