José Vaz
missionnaire
oratorien
(1651-1711)
José
Vaz, dont les parents étaient portugais, naquit à Benaulim, à Goa, sur la côte
du
Malabar, — alors possession portugaise —,le 21 avril 1651.
Après avoir accompli en cette ville ses études
universitaires, il choisit ensuite la voie ecclésiastique et fut ordonné prêtre
en 1676.
Le patriarche de Goa l’envoya à Kanara pour y exercer son
apostolat ; il y resta pendant quelques années, se distinguant par sa pastorale
enflammée.
Il fonda, sous la règle de saint Philippe Néri (oratoriens),
une communauté de prêtres, établie à Velha Goa, mais il repartit de nouveau
comme missionnaire à Ceylan (actuel Sri Lanka) d’où avaient été expulsés tous
les missionnaires catholiques à cause des ardents calvinistes hollandais de la
Compagnie des Indes, qui en outre avaient menacé de mort tous prêtres qui
auraient l’imprudence d’y venir.
Conscient du danger qu’il courrait, José Vaz s’embarqua
clandestinement pour Jaffna en 1686 et là, au prix de multiples difficultés, il
réussi à rapprocher des catholiques qui s’étaient maintenus fidèles dans leur
foi ; pour eux, il célébrait la messe de nuit.
De la côte, il avança, petit à petit, vers l’intérieur, et se
fixa au royaume de Kandy, s’éloignant ainsi, non seulement de la domination
portugaise mais aussi de celle des hollandais. Il y fut néanmoins fait
prisonnier, car étranger, mais à la suite d’un fait prodigieux, suscité par
lui-même, il fut libéré et autorisé à se déplacer dans tout le royaume, où il
put exercer son fécond apostolat.
En 1696 il intégra un groupe de confrères oratoriens et
ensemble il prêchèrent, dans toute l’île, une mission qui eut un très grand
succès, à tel point qu’au début du XVIIIe siècle, on comptait à
Ceylan environ cent mil catholiques pratiquants. On lui proposa alors la charge
de vicaire général, qu’il refusa afin de rester simple missionnaire.
Pour mieux développer son enseignement, il traduisit le
catéchisme et les prières dans les deux langues locales : le tamil et le
singalis, adoptant la thématique missionnaire aux us et coutumes locales.
Épuisé par tant de travaux, de sacrifices et de luttes, José
Vaz rendit son âme à Dieu, le 16 janvier 1711, à Kandy, devenue la base de toute
l’activité missionnaire à Ceylan.
Il fut le premier indien que le pape Jean-Paul II béatifia le
21 janvier 1995 à Colombo, au Sri Lanka. Fêté le 16 janvier.
Remi de Rheims

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