Jeanne de Portugal
bienheureuse dominicaine
(1452-1490)
La
bienheureuse Jeanne de Portugal, fille du roi Alphonse V de Portugal naquit à
Lisbonne en 1452.
Sa naissance fut ardemment implorée, moyennant beaucoup de
prières, car ce roi n’avait pas encore d’héritier pour son trône.
Dès sa naissance, les trois états du royaume jurèrent de la
reconnaître comme leur princesse et héritière au trône, si un enfant mâle venait
à manquer.
Âgée à peine de trois ans, Jeanne perdit sa mère, morte en
couches de l’héritier tant désiré. Elle fût alors confiée aux bons soins de la
bonne et “sainte” Beatrix de Menezes.
L’ardente piété et la pureté angélique donnaient un charme
exquis à l’extraordinaire beauté de Jeanne qui, bien jeune encore fut convoitée
par le Dauphin de France, par Maximilien d’Autriche et par le roi d’Angleterre.
Mais, la jeune princesse avait choisi un amour plus grand, car dès son plus âge,
le désir de sainteté, et de se consacrer et se donner toute entière au Christ
l’habitait. Elle désirait entrer chez les dominicaines d’Aveiro.
Elle réussi à y entre, mais seulement après avoir vaincu les
oppositions et de son père et de la cours, qui ne voyaient pas d’un bon œil
cette retraite qui privait sûrement le royaume de Portugal d’une alliance
profitable.
Aussi bien son père que son frère la harcelèrent pendant
longtemps — allant jusqu’aux menaces et à l’enlèvement —, lui demandant de
quitter sa retraité et, à des fins politiques, de se marier. Jeanne réussi
toujours à réintégrer le monastère d’Aveiro où elle mena une vie d’austère
pénitence et d’humilité.
Ces oppositions et tracasseries éloignées, elle put enfin
vêtir l’habit des filles de saint Dominique de Guzman, le 4 août 1472, au
monastère d’Aveiro, où sa courte vie fut un continuel holocauste d’amour et de
sacrifice.
Elle décéda à l’heure qu’elle avait elle-même prédite, le 12
mai 1490, quand ses consoeurs récitaient la litanie des saints. Arrivées à
l’invocation : « Tous les saints innocents, priez pour nous », elle leva les
yeux au ciel et expira doucement dans le Seigneur, son époux.
Les miracles signalés sur sa tombe sont fort nombreux.
Le pape Innocent XIII le béatifia le 31 décembre 1692 et
confirma son culte. Elle est fêtée le 12 mai.

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