CAUSES DES SAINTS
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ANGÈLE de FOLIGNO
Devenue libre par la mort de son mari, elle entra dans le Tiers-Ordre de Saint-François. Sa vie dès lors fut remplie de sacrifices et d'austérités. Un jour qu'elle était tentée de découragement: "Quand il serait vrai, Seigneur, dit-elle, que Vous m'auriez condamnée à l'enfer que je mérite, je ne cesserais de faire pénitence et de demeurer, s'il Vous plaît, à Votre service." Une fois, après avoir lavé les pieds d'un lépreux, elle proposa à sa compagne de boire l'eau qui leur avait servi. Surmontant toute délicatesse, elle avala toute cette eau fétide: "Je n'ai jamais, disait-elle, trouvé meilleur goût à aucune liqueur, et cependant j'avais bien senti dans ma bouche les écailles qui étaient tombées des mains de ce pauvre." Sa grande grâce fut l'amour de Jésus crucifié. La contemplation des souffrances du Sauveur lui devint si familière, que la vue d'un crucifix provoquait spontanément chez elle des torrents de larmes: "Quand je méditais sur la Passion, dit-elle, je souffrais le supplice de la Compassion; j'éprouvais dans les os et les jointures une douleur épouvantable et une sensation comme si j'avais été transpercée corps et âme." Cette grande pénitente ne fut pas moins admirable par ses visions, ses écrits et ses extases que par ses vertus. Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950. |
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